Introduction d’Orliane Luc Therbé. Tout d’abord, c’est le nom de plume anagrammé de l’autrice du site.
Malheureusement, passée l’âge des enfantillages, Orliane est une adulte de 39 ans. Étant secrétaire de formation, elle travaille comme agente administrative dans un CIUSSS de Montréal. Elle a immigré au Québec en provenance d’Haïti, à l’âge de six ans. Orliane a eu une éducation publique au primaire, mais privée au secondaire, sous prétexte qu’elle était une enfant trop influençable et avait besoin d’encadrement. Elle a toujours été une enfant gênée, très/trop introvertie, renfermée et enfermée dans les livres. En plus de se stationner devant la télévision, elle se perdait dans les jeux vidéos. On pouvait aussi la trouver allongée sur son lit, écouteurs vissés aux oreilles et les yeux fermés. Orliane voguait sur Kinto-un vers des mondes meilleurs, imaginaires.
Préférant s’évader dans d’autres mondes que de faire face à celui-ci, elle absorbe beaucoup et de tout en silence. Orliane a une préférence pour les œuvres de l’imaginaire: Fantasy, science-fiction et horreur. Pourtant, elle a beaucoup lu de la romance grâce à la bibliothèque de l’Institut Reine-Marie et sa collection de Barbara Cartland. Aujourd’hui, elle entrecoupe ses lectures bédés par de la romance plus érotique et homoérotique. Ce qui suit est un résumé approximatif et plus que vague de ce qui compose cette autrice.
Émissions pour enfants
Les émissions pour enfants. En revenant de l’école, le samedi matin et les jours fériés à Télé-Québec, elles furent la source nourricière de son imagination. Orliane était fascinée par les aventures extravagantes du lion, Phileas Fogg, dans le Tour du monde en 80 jours. Ses larmes amères ne se tarissaient pas lorsque Vitalis, JoliCœur, Dolce et Zerbino mouraient, laissant Rémi temporairement sans famille.
Les fondations étaient coulées pour mouler l’âme d’artiste de l’enfant Orliane. Au grand dam de ses parents!
Clémentine
Ce n’est que récemment que Orliane se décomplexa de son amour durable pour les émissions qui berçèrent son enfance. Elle n’a plus honte d’avouer connaître presque par cœur les intros et outros de chacune.
«Clémentine quand tu fermes les yeux, tu devines le merveilleux.
Clémentine prend nous dans ta bulle bleue, tant pis si c’est dangereux.
Quand on a seulement 10 ans, souvent on voudrait bien être plus grand, pour partir en avion en s’envolant à tout les vents.
Tout là-bas vers l’horizon[…]
Clémentine va nous guider, allons ensemble nous promener et faire le tour du monde, sans nous presser.
Il y a tant d’amis qu’on a envie de rencontrer.»
Final Fantasy VII
Ce jeu vidéo représente le moment où Orliane prit conscience de l’importance du médium pour raconter une histoire. À 14 ans, elle commençait à soutenir des idées élitistes. Elle séparait les livres (les Rois maudits, 2001: Odyssée de l’espace, Anne… la maison aux pignons verts) de la télé (dessin animé, séries sérieuses, reportage) des bandes dessinées (Lucky Luke, X-Men, Dragon Ball Z) par ordre de respectabilité et d’importance. Orliane avait toujours recalé les jeux vidéo bons derniers comme support chronophage. Jusqu’au moment où Aerith fut tuée par Sephiroth alors qu’elle essayait de purifier ce lac de Mana.
Dès lors, le récit interactif, à choix multiples, avec les personnages différents et attachants que contenait Final Fantasy VII lui fut un coup de foudre. Il faisait ressentir à Orliane les mêmes gammes d’émotions qu’un livre l’amenant dans un ailleurs rocambolesque.
Aghora, le père-mère
La série des Méta-Barons d’Alejandro Jodorowsky et de Juan Giménez (R.I.P. – 2020) fut l’étincelle qui donna un regain de créativité en début de vie adulte à Orliane. Elle avait cessé de lire des romans pour tomber dans la lecture de mangas. Orliane était tombée en amour avec le personnage de Sakura la chasseuse de cartes et son monde magique. Elle était aussi tombée dans le puits sans fonds de la lecture et de l’écriture de fanfictions. Une époque sombre où elle voguait sur le Web, dépressive, anxieuse et sans vie interne. Elle cherchait plus d’informations sur le monde de Harry Potter pour vivre par procuration.
Les mondes éclatés de Jodorowsky lui rappelait les romans des séries dont Orliane avalait à grande vitesse adolescente. Ils lui rappelaient ces auteurs qui la faisaient rêvée: Stephen King, David Eddings, Chrystine Brouillet, Arthur C. Clark, R.A. Salvatore, Anne Rice… Elle aima particulièrement le volume 7 de la saga qui lui ouvrit un peu l’esprit sur la notion de genre. Orliane avait surtout lu des récits dont les personnages centraux étaient hommes, cis, blancs et hétéros. Alors, le personnage d’Aghora remuait à nouveau ses idées préconçues.
Octavia E. Butler
Ce sera pourtant la découverte de l’auteure Octavia E. Butler en 2012 qui lui donnera le courage de dépoussiérer un récit de fiction, de se remettre plus sérieusement à l’écriture et de trouver le courage d’envoyer son premier manuscrit à une maison d’édition en 2014. Tout au long de sa jeune vie, Orliane écrivit plusieurs fictions, prépara les bases de quelques bandes dessinée de style manga, posta plusieurs fanfictions, débuts de fictions et surtout des poèmes un peu réactionnaires à l’actualité du milieu des années 2000. Pourtant, après la lecture de Kindred, Wild Seed, Parable of the Sower et Lilith’s Brood, elle s’est sentie presque prête à mettre sur la page ce qu’elle avait dans les tripes. Ce qu’elle avait toujours eu de la difficulté à faire, même lorsqu’elle créait des mondes parallèles à celui de Harry Potter sous un pseudonyme regroupant deux personnages appréciés de romans lu étant adolescente.
Butler fut l’élément déclencheur de son retour dans le monde de l’écriture. La lettre de refus de la maison d’édition Alire pousse Orliane à obtenir son certificat en création littéraire à l’UQAM en 2018. Le refus d’un scénario par un producteur indépendant est la raison de la naissance de ce site en 2020.